DS_Do the monk

J’étais loin d’imaginer que ces deux accords minables deviendraient une chanson. Finalement c’est une évidence elle tue. Un putain de rockabilly ou cramps et gun club partouzent joyeusement.Au départ c’était juste une petite idée de speed rock binaire.

Au fur et à mesure j’ai trouvé mes 3 plans et le truc s’est construit naturellement. Les guitares ont été faciles à enregistrer.Pour la batterie je voulais simplement garder les préceptes de la musique moderne, un beat en ciment mais pas du tout type electro, un bon shuffle rockabilly on ou sent vraiment le mec taper debout sur ses fûts. Reason, kick gretsch 68 et préampli à lampe, + quelques jours de galère, le résultat est bluffant, les lampes chauffent bien les caisses claires c’est un régal.

Quand le truc sonne et que tu penses tenir quelquechose c’est difficile de se contenir et de ne pas se répandre mais là, dans la basse, l’assise rythmique sonne gros.Le solo a été douloureux, à quoi ca sert ? quoi faire ? imitation de thunders ? un Xème truc heavy ?2 semaines de blanc complet et puis l’idée ultime de kim, jouer le solo en tapant sur les cordes comme un abruti et scratcher les cordes,.. quel réjoui ! mais non en fait ca marche à fond, ca donne un truc empoisonné, caverneux, exactement ce que je recherchais.

On a gardé la 68ème prise. Une nuit de misère mais il est dedans maintenant.Pour le mixage c’est tout naturellement que je me suis tourné vers Sex Beat du gun club pour étalonner mon mix et travailler l’espace : caisse claire devant, guitares medium/aigu à gauche et à droite et la voix de Jeffrey Lee Pierce devant avec un effet à la Elvis probablement un stereo echo très court.

Ce soir je suis dans un espèce de truc bizarre, j’ai mon putain de morceau ultime dans les machines et cet après midi nous avons fait des photos étranges dans les chiottes turcs d’un hôtel désaffecté des champs elysées.

Tous se cristalisent.